Patron du caseyeur le MAHUDA, Marc Baudoin pêche dans le Parc naturel marin d’Iroise avec deux matelots à bord. Ce caseyeur cible les crustacés : tourteaux, araignées, homards et poulpes. A de rares occasions, il peut poser un filet ou une palangre pour compléter sa pêche. La majorité de sa production est vendue en criée en complément de la vente directe effectuée le samedi à Porscave. Il participe régulièrement aux programmes de suivis mis en place par le CDPMEM 29, l’Ifremer et le PNMI (cantonnement de Sein, Fishintel, etc.). Depuis septembre 2022, il est suppléant du CDPMEM 29 au conseil de gestion du PNMI.

Le MAHUDA est un navire de 15,96 m. L’équipage du MAHUDA sort principalement à la journée lors des marées de mortes eaux.

Marc Baudoin participe avec ses matelots au programme d’embarquement, au marquage de homards et à la remise à l’eau des individus inférieurs à 9 cm (céphalothorax), à la meilleure connaissance des espèces rares et phénomènes exceptionnels et aux tests d’antifouling moins polluants. Il a suivi les formations de lutte antipollution au même titre que bon nombre des matelots passés à son bord.

« Après avoir été embarqué une dizaine d’année sur un caseyeur hauturier, en juin 2012, je me suis installé au port de Porscave, à Lampaul-Plouarzel. J’ai fait le choix de travailler aux casiers pour cibler le tourteau et le homard. Je travaille principalement dans le nord de Molène et d’Ouessant. On change de secteur en fonction de la saison. »

« On travaille en mer un peu plus de dix mois par an. Bien souvent de mi-janvier à début mars, les casiers sont ramenés à terre pour être réparés. Sinon, on sort en mer avec des coefficients inférieurs à 100, six jours par semaine. On travaille à trois sur le bateau. Moi, je suis au niveau du vire-casier et je manœuvre le bateau en même temps. J'ai un matelot qui lève les casiers et tire les captures pendant que mon deuxième matelot met l'appât et range les casiers dans le parc pour qu’ils soient prêts à repartir à l'eau. »

« Ce qui me plaît dans ce métier, c'est la liberté. Je pense que c'est ce que disent beaucoup de marins. Et puis j’aime pêcher et pouvoir vendre son produit. »

« Par rapport à ma technique de pêche, tout ce qui est produit hors taille, les crabes vides et une bonne partie des grainées sont rejetés vivants. Ça laisse plus de possibilité de reproduction pour ces crustacés, c'est essentiel si l’on veut durer des années. »