Un bilan prometteur pour le premier conseil de gestion de l’année

09 mars 2021

Mardi 9 mars se tenait le premier conseil de gestion de l’année. A l’ordre du jour, les membres du conseil ont validé le rapport d'activité 2020, ainsi que le programme d'action pour 2021. Ils se sont également prononcés sur une demande d’avis sur l’extension d’une exploitation agricole. La séance s'est tenue en visio-conférence, et en présence du Préfet du Finistère, Mr Philippe Mahé.

Demande d’avis sur l’extension d’une exploitation agricole

L’exploitation agricole de Kerascot, qui s’étend sur 3 sites des communes de Plouarzel et de Ploumoguer, souhaite augmenter sa capacité maximale de production de 15% pour l’élevage laitier et 26% pour l’élevage porcin.

Ce projet est susceptible d'altérer le milieu marin car il concerne des parcelles du bassin versant qui se déverse sur la plage de Kerhornou-Porsmoguer (Ploumoguer), dans le périmètre du Parc naturel marin d’Iroise. La préfecture du Finistère – qui doit accorder une autorisation environnementale pour ce genre d’activité - a donc saisi le conseil de gestion du parc marin pour un avis simple.

L’équipe technique du Parc naturel marin d’Iroise a présenté le dossier et a préconisé d’assortir un éventuel avis favorable à la prescription suivante : éloigner la zone de pâturage de 10 mètres le long du lit du cours d’eau sur toutes les parcelles concernées.

Les membres du conseil de gestion ont considéré cette proposition insuffisante, au regard du risque de détérioration du milieu que pourrait entrainer l’extension de l’exploitation, et en particulier le risque bactériologique qui pèse sur la plage de Kerhornou-Porsmoguer. Les connaissances sur le déplacement d’une pollution potentielle par les courants marins leur ont également paru insuffisantes pour se prononcer favorablement. Le conseil de gestion a donc émis un avis défavorable, qui sera transmis à la préfecture du Finistère.

Nathalie Sarrabezolles - présidente du conseil de gestion

Nathalie Sarrabezolles - présidente du conseil de gestion

Virginie Gervois / Office français de la biodiversité

Nathalie Sarrabezolles - présidente du conseil de gestion

Virginie Gervois / Office français de la biodiversité

Un bilan prometteur et des perspectives pour le premier conseil de gestion de l’année

A l’exception du programme éducatif, le contexte si particulier de l’année 2020 n’a pas eu d’impact majeur sur les activités du parc marin.

Une année scolaire bouleversée   


L’année scolaire 2019-2020 a été marquée par le contexte sanitaire national qui a interrompu, au mois de mars, le programme d’animations pédagogiques prévu dans les écoles. La thématique proposée par le Parc marin était : « Le temps qui passe, les cycles de la nature en Iroise ». Seules les 37 interventions prévues en classe ont pu être réalisées. L’ensemble des autres animations de terrain ont été annulées. Cependant, 38 classes dans 11 établissements scolaires et 7 communes littorales du Parc ont pu participer à ce projet éducatif, et c’est 808 enfants qui ont bénéficié des animations en classe.
Les animations des P’tits mousses ont repris à la rentrée de septembre 2020. Le thème proposé aux écoles pour l’année 2020/2021 est: « Les supers pouvoirs des animaux de l’Iroise ».

Sensibiliser au plus près des activités


La charte "Guide partenaire" s’adresse aux structures proposant des activités de loisirs encadrées (sports de nature ou activités de découverte du milieu marin) dans le Parc naturel marin d’Iroise qui souhaite ainsi soutenir des activités durables tout en limitant leur impact sur le milieu marin.

En 2020, 48 structures ont rejoint la démarche proposée par le Parc, ce qui représente 13 signataires de plus que l’année précédente et couvre plus de la moitié de l’offre existante. Toutes les activités sont représentées : kayak, centres nautiques, plongée, jet-ski, aviron de mer, bateau-école, balade en mer, guide de pêche, voile, surf, activités sur l’estran…

Les signataires s’engagent à adopter des pratiques durables, plus respectueuses du milieu marin que la règlementation déjà en vigueur. En 2021 les professionnels vont de nouveau bénéficier d’outils et de formations pour mieux connaître la biodiversité de l’Iroise et donc mieux sensibiliser le grand public à sa fragilité, au plus près du terrain. Un guide sur les oiseaux de l’Iroise va par exemple leur être proposé, ainsi qu’une affiche permettant de valoriser leur implication dans cette démarche d’excellence et de protection de l’environnement marin.

École de kayak sur la plage de l'Aber

Fabien Boileau / Office français de la biodiversité

Fabien Boileau / Office français de la biodiversité

Dune du marais de l'Aber

Dune du marais de l'Aber

Cécile Lefeuvre / Office français de la biodiversité

Dune du marais de l'Aber

Cécile Lefeuvre / Office français de la biodiversité

Un espace toujours mieux protégé    


Ce soutien des partenaires sur le terrain est d’autant plus nécessaire que la protection de la biodiversité s’est renforcée en 2020 dans le périmètre du Parc avec la validation du projet d’extension de la Réserve naturelle nationale d’Iroise, dont le décret est attendu pour l’été 2021. Par ailleurs, le plan de gestion du Marais de l’Aber a vu le jour en 2020. Ce travail de coopération, entre le Conservatoire du littoral, la Communauté de Communes Presqu'île de Crozon - Aulne Maritime et le Parc marin d'Iroise, définit les méthodes et les enjeux de conservation de cette zone humide exceptionnelle pour les 10 années à venir.

Protéger la biodiversité, la mission de chacun
 

En 2020, les agents ont réalisé 69 missions de police. L’archipel de Molène et la réserve naturelle nationale d’Iroise ont fait l’objet de mesures de surveillance particulières entre mai et juillet, période de nidification pour certaines espèces sensibles d’oiseaux. 27 missions de contrôle dédiées ont été conduites en mer pour la surveillance des activités de plaisance et de pêche professionnelle. Et à terre, 29 missions ont été menées sur l’ensemble du littoral.

Lors de leurs missions de police, et pendant chaque mission de terrain, les agents assurent une surveillance générale sur un certain nombre d’activités et de pratiques : carénage sauvage, circulation d’engins motorisés sur le domaine public maritime, réglementation des mouillages, etc…).

Les activités de pêche à pied sont particulièrement ciblées, et leurs pratiquants semblent de plus en plus conscients de l’importance de protéger la biodiversité puisque 2020 marque la 4eme année consécutive de baisse de délits constatés lors des contrôles. L’occurrence délictuelle - qui compare le nombre de contrôles au nombre de procès verbaux réalisés - était de 1,63% en 2020, bien loin du pic de 8,79% enregistré en 2016.

Un agent en mer observe la côte

Surveillance dans le Parc naturel marin d'Iroise à bord du Valbelle, effectuée par des agents de terrain de l'OFB

Yann Souche / Office français de la biodiversité

Surveillance dans le Parc naturel marin d'Iroise à bord du Valbelle, effectuée par des agents de terrain de l'OFB

Yann Souche / Office français de la biodiversité